photo : grasset

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L'objet du livre

Colombe Schneck y parle à la première personne de son avortement vécu à 17 ans.

J'ai aimé ou pas

Je l'ai lu d'une traite. Il est court certes 90 pages), et ça a aidé le fait qu'il était fini à l'issue de mes deux demi-heure de trajet en tram, mais surtout il est intense et j'ai eu du mal à le lâcher.

Mon avis de lectrice

Un livre intime qu'on lit comme on reçoit la confidence d'une amie.

L'écriture est agréable. Rapide et joyeuse au début comme cette jeune fille de 17 ans pour finir sur une écriture au rythme plus lent et plus émotif pour relater le rapport qu'elle a eu à l'absent.

L'avortement comme acte tient peu de place dans ce livre confidence. Il y est surtout question de celle qu'elle était avant, celle qui était insouciante, celle qui chante "j'ai dix-sept ans et j'ai un amant" ; et de celle d'après qui a toujours dix-sept ans mais qui est un peu moins insouciante. Et finalement de celle qu'elle est devenue au fil du temps, cette femme qui vit sa vie librement avec une chaîne, celle de ce souvenir. Pas le souvenir de l'acte. Le souvenir de ce qui aurait pu être.

Au début du livre, Colombe Schneck explique avoir souhaité livrer cette histoire après avoir réalisé qu'il existait peu de littérature sur ce sujet. Et quelque part le livre m'a ouvert les yeux. Quand même la culture ne s'empare pas d'un sujet c'est finalement le tabou ultime.

On lit ou pas ?

On lit car c'est un témoignage important. On lit parce que c'est bien écrit. On lit parce que ce que nous montre ici l'auteur c'est que même si ce n'est pas un acte anodin, même si elle a été marquée par cet avortement, il est nécessaire aujourd'hui encore de ne pas oublier que ce droit est à préserver.

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